Après des études de menuiserie, Michel Véla débute son parcours artistique. Il abandonne très vite le travail du bois, le trouvant trop classique, pour se diriger vers d'autres horizons. Aix en Provence sera le lieu de la rencontre privilégiée de l'homme et de la matière. Le métal fera désormais partie de sa vie. En grande partie récupéré, très souvent en pleine nature, le métal prend les marques du temps au plus profond, corrosion et quelques fois jusqu'à perforation. La matière existe alors, elle est sensuelle. Elle raconte son histoire par ces altérations et déformations imprimées.

Une surface polie se verra marquée par différents procédés tels que soudure à l'arc, découpe au plasma ou plus simplement martelé pour abandonner en partie le lisse, trouvant un autre sens. La lumière intervient avec le même but de s'inscrire dans une temporalité, révéler une lecture, installer un paysage, une histoire, une ambiance à travers les jeux d'ombres et éclats lumineux projetés.

Pour Michel Véla, le métal porte un autre regard sur l'objet. Celui-ci s'intègre par une dynamique constante dans l'espace. Il en fait l'ouverture vers la lumière et le spirituel. Ses jeux d'ombres révèlent le mystère et l'imperceptible.